T’en souviens-tu ?

T’en souviens-tu ?


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"T’en souviens-tu ?", disait une maquerelle,
A sa compagne, une antique putain.
"T’en souviens-tu ? T’étais encore pucelle.
Tu fus un jour menée dans un bougin :
T’avais seize ans, une bouche vermeille,
De frais tétons, et surtout un beau cul !
Dans nos bordels, tu produisais merveille,
Dis-moi putain, dis-moi, t’en souviens-tu ?"

"Te souviens-tu qu’en brillant équipage,
Un vieux marquis vint chez nous t’enlever.
Etant épris des charmes de ton âge,
A nos marlous, il voulait t’arracher !
Mais toi, dédaignant ses caresses,
Tu refusais et son titre et ton cul.
T’aurais bien du profiter de ses largesses.
Dis-moi putain, dis-moi, t’en souviens-tu ?"

"Te souviens-tu de l’étudiant
Qui te donnait son foutre et son argent.
Il eut de toi bientôt la chaude-pisse
De trois poulains, tu lui fis le présent !
Ce mal rongeur coulant de veine en veine,
Il maudissait et ton con et ton cul !
Et toi, chameau, tu riais de ses peines.
Dis-moi putain, dis-moi, t’en souviens-tu ?"

"Te souviens-tu du brave capitaine,
Qui près de toi revenait chaque soir
Se délasser des fatigues lointaines.
Sur son vit dur il te faisait asseoir !
Quand, au contact de ses couilles brûlantes,
Son foutre ardent inondait ton beau cul.
Tu le branlais d’une main caressante.
Dis-moi putain, dis-moi, t’en souviens-tu ?"